Autour du lac 2004
UNE JAPONNAISE BELGE
C’est un lac non loin de Bruxelles qu’elle photoraphie comme s’il se trouvait au Japon.
Marguerite de Coster doit avoir des yeux bridés dès qu’elle les place derrière un objectif. Devant elle, la végétation florale s’orientalise, le cadrage rappelle les estampes aimées, le trait devient précis comme s’il était tracé à l’encre de chine, la liquidité du ciel et de l’étang semble de l’aquarelle, une paix sereine organise le jeu des écores, on se crortait dns un jardin zen.
Elle capte l’immobile, et derrière l’immobile, les jeux de force qui font les mobiles provisoirement immobiles. Pas étonnant qu’elle aime les racines, les branches et les troncs, car elle nous fait sentir le flux vital, l’ordre biologique millénaire, le temps de cette nature qui obéit à d’autres rythmes que les secousses humaines, l’impermanence sous le permanent...
En retournant, l’autre jour, près du lac de Genval après avoir contemplé ses photos, je me suis surpris à chercher des rizières... Eric-Emmanuel Schmitt
